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 Led Zeppelin

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MessageSujet: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 12:57

Led Zeppelin Zep_7510


C'est un monument!!!!!!

Led Zeppelin, groupe de rock anglais actif de 1968 à 1980, qui en terme de popularité fut au sommet de la scène musicale populaire dans les années 70 comme l'était The Beatles dans les années 60, et accessoirement mon groupe favori !
Led Zeppelin, troisième plus gros vendeur d'albums aux Etats-Unis avec 107 millions d'albums vendus (derrière les Beatles, 166 millions, et Elvis Presley, 117 millions). A l'échelle mondiale, Led Zeppelin a vendu plus de 200 millions d'albums et fait donc sans doute partie des 5 plus gros vendeurs au monde. Plus de 20 ans après la fin du groupe, il se vend encore aux alentours d'1 million d'albums chaque année.
Led Zeppelin, essentiel dans l'histoire de la musique, parce qu'avant d'être une formidable machine à fric, c'est surtout l'une des références incontournables du rock, l'un des groupes les plus influents de l'histoire. Très souvent imité, très rarement égalé.

Led Zeppelin, une diversité musicale remarquable. Dans la lignée du "British Blues Boom" (avec des groupes tels Cream, John Mayall & The Bluesbreakers, ou encore The Yardbirds dont est issu le guitariste Jimmy Page), Led Zeppelin débute en 1968 en puisant une grande partie de ses influences dans le blues noir américain qu'il a parfaitement assimilé, y injectant la fougue du rock 'n roll et une lourdeur jamais entendue auparavant.
Leur jeu, violent, dur et puissant pour l'époque, forme les bases du hard rock naissant. Traditionnellement, on les considère comme fondateurs du genre. MAIS, c'est essentiel, le Zeppelin ne se laissera jamais enfermer dans ce carcan, réussira à constamment faire évoluer sa musique, contrairement à ses nombreux imitateurs.
C'est ainsi que le folk prend une place excessivement importante dans l'oeuvre du Zep. Mais d'un point de vue plus général, c'est une multitude de styles et d'influences qui se retrouvent amalgamées dans sa musique, pour en forger un style propre, unique. Led Zeppelin dépasse largement le simple cadre du hard rock.

Tout est une question de finesse. Que ce soit mandoline à la main ou dans le plus puissant et lourd des rock. Led Zeppelin : rarement un groupe n'aura aussi bien porté son nom. Le "Dirigeable de plomb" ("led" pour "lead"), un curieux paradoxe pour définir à merveille ce qu'a été le groupe. Un amalgame réussi entre lourdeur et légèreté, puissance et sensibilité, virilité et sensualité (difficile de ne pas retrouver cela au travers des riffs puissants et lourds de Jimmy Page et du chant sensuel et envolées quasi orgasmiques de Robert Plant). "Light and shade", "ombre et lumière", dira Jimmy Page en parlant du Dirigeable, rejoignant ainsi cette idée de dualité complémentaire.
Led Zeppelin, formidable groupe de scène, sans doute là où sa musique prend réellement toute sa dimension. Car outre le respect qu'il avait envers son public (trois heures de concert était habituel) et l'incroyable énergie développée, ce sont les divers medleys et surtout un jeu basé sur l'improvisation - le plus souvent guidé par la guitare de Page, parfaitement suivie par les trois autres - qui rendra le Zep unique en son genre sur scène. Car entre ces quatre là régnait une parfaite symbiose, une complicité sans faille permettant d'étirer certains morceaux de leur répertoire pour en donner à chacune de leur représentation une touche unique. Ce n'est pas pour rien que Led Zeppelin est le groupe le plus bootlegé (bootleg = enregistrement pirate de concert) de l'histoire (proportionnellement au nombre de concerts donnés). Car, comme le disait Page, chaque soir était différent.

Les pilotes du Zeppelin

Jimmy Page ("Pagey")
Guitare & production
Led Zeppelin Portrait_jimmy

John Paul Jones ("Jonesy")
Basse & clavier
Led Zeppelin Portrait_jonesy

John Bonham ("Bonzo")
Batterie
Led Zeppelin Portrait_bonzo

Robert Plant ("Percy")
Chant & harmonica
Led Zeppelin Portrait_percy

Jimmy Page, le plus renommé des quatre, puisqu'à la fois fondateur de Led Zeppelin, compositeur principal du groupe, l'un des premiers "guitar hero" de l'histoire - de par son jeu flamboyant et spectaculaire - et enfin producteur de génie du groupe, et de ce fait responsable du fameux son zeppelinien.
Jimmy Page est l'un des plus importants guitaristes de l'histoire. En plus d'être un joueur solo exceptionnel, il pondra quelques uns des plus célèbres riffs du rock.
Si la musique de Led Zep est due avant tout à la symbiose parfaite qu'il existait entre ses membres et l'apport de chacun lors de la composition, il apparaît tout de même avec évidence que Jimmy Page en est le principal artisan.

Robert Plant, l'une des plus célèbres voix de l'histoire du rock. Une puissance et une richesse vocale hors du commun. Il n'y avait que lui pour aller chercher ces notes suraïgues, à la limite de la rupture. Plant"gueule et hurle le blues comme personne.
Malheureusement, de très sérieux problèmes vocaux l'obligeront à se faire opérer des cordes vocales en 1973. Il n'arrivera par la suite jamais plus au niveau exceptionnel atteint sur le quatrième album, mais restera à jamais un chanteur hors norme et un modèle pour tous les chanteurs de hard rock qui se mettront à l'imiter plus tard.
Compositeur de la plupart des paroles des chansons du groupe, Plant n'est certes pas un parolier de tout premier plan. Mais ses textes sont remplis d'états d'âme, poétiques, loin des clichés que l'on attribue généralement au hard rock.

John Paul Jones, un peu l'homme à tout faire, le mécano du Dirigeable. C'est, avant tout, le talentueux et innovant bassiste du groupe, mais il en est aussi l'excellent claviériste (le piano est son premier instrument). Il joue aussi de la guitare et de la mandoline, et on l'entend également à la flûte (intro de "Stairway To Heaven"). Sur scène, on le voit même jouer de la basse-pédale avec ses pieds, pendant qu'il joue de la guitare ou de la mandoline. Bref, un vrai homme-orchestre le JPJ !
Au milieu de ses petits camarades turbulents, "Jonesy" était le plus effacé, tant en coulisse que sur scène, restant toujours en retrait. Mais il est à la base de quelques une des plus géniales trouvailles au sein de la section rythmique (et que serait Led Zeppelin sans sa rythmique, Jonesy et Bonzo ???) et pour bon nombre d'arrangements.
John Bonham, "Bonzo" comme tout le monde l'appelle, est le batteur. Ou plutôt LE batteur. Bonzo est LE batteur rock, celui qui a indiqué la marche à suivre à toute une génération de batteur. Son jeu est d'une inventivité géniale, d'une puissance phénoménale. Difficile d'imaginer ce que serait Led Zeppelin sans lui !
Malheureusement, Bonzo avait une autre grande passion en dehors de la musique : l'alcool. Déjà un peu dingue à la base, Bonzo devient complètement imprévisible lors de ses trop nombreuses beuveries... Cela finira par lui coûter la vie. Il décèdera en 1980 des suites d'une surdose d'alcool. C'est sa mort qui marquera la fin de carrière de Led Zeppelin. Car Bonzo était, clairement, irremplaçable.

Enfin, comment ne pas nommer Peter Grant, le génialissime manager de Led Zep. Le "cinquième zep", sans doute, homme d'affaire intraitable du haut de ses 120 kilos.
Connaissant parfaitement le monde du rock, ses idées en matière de vente d'objets dérivés (il lance le premier "merchandising" de masse de l'histoire de la musique), de relation avec la presse (minimum syndical d'interviews), d'imagerie (quasiment pas de photos promo, pas de photos sur les pochettes d'album) et de promotion (pas de clips, pas d'apparitions télé, pas de sorties singles en Angleterre !) y sont pour beaucoup dans l'énorme succès de Led Zeppelin. Un suicide commercial tout ça ? Que du contraire, et tout le génie est là. En effet, rien de plus mystérieux, de plus intriguant, de plus admirable, qu'un groupe qui semble n'accorder aucune importance au côté commercial, laissant priorité à sa musique. Mais bien sûr, cette stratégie audacieuse n'aurait pas pu fonctionner avec n'importe quel groupe. Peter Grant en avait trouvé un à la hauteur de ses ambitions.
Il décèdera en 1995 d'une crise cardiaque.


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 13:02

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Nous sommes en 1966. En Angleterre, il n'y en a que pour les Beatles et les Stones. Quelques groupes échappent au ras de marée... Parmis ceux-ci, The Yardbirds, avec un certain Eric Clapton aux commandes depuis deux ans. C'est avec les Yardbirds que Clapton va se faire un nom, c'est aussi grâce à lui que le groupe est arrivé au sommet avec son formidable jeu de blues. Et quand il décide de quitter le groupe pour "trahison" (les autres veulent enregistrer un morceau pop-rock, "For Your Love", sacrilège pour Clapton qui veut rester dans le blues), les Yards font appel à l'un des guitaristes studio les plus prisés au monde, James Patrick Page dit "Jimmy" Page. Jimmy n'a alors que 22 ans. Mais il a déjà joué sur des dizaines et des dizaines de titres, en lead ou en rythmique. Du "I Can't Explain" des Who au "You Really Got Me" des Kinks, en passant par la "Poupée Qui Fait Non" de Michel Polnareff ou encore la reprise de "With A Little Help From My Friends" avec lequel Joe Cocker devient une superstar. C'est son job. Jouer sur les morceaux des autres pour en faire des hits. Car Jimmy a de l'or dans les mains.

Jimmy : "On m'avait donné la chance de rejoindre les Yardbirds quand Eric les avait quitté, mais j'avais refusé parce que je n'aimais pas la façon dont on me l'avait proposé. Leur manager est venu et m'a dit "Oh tu sais, Eric est en vacances". "Vacances" était un astucieux petit euphémisme du manager puisqu'en fait Eric était en total désaccord avec le groupe à ce moment là. Si je n'avais pas connu Eric, ou s'il ne m'avait pas été sympathique, j'aurais pu les rejoindre. Mais comme ce n'était pas le cas je n'ai pas accepté... J'aimais bien Eric et je ne voulais pas qu'il pense que j'allais faire quelque chose dans son dos."

C'est ainsi que Jimmy Page refuse le job et leur conseille plutôt son ami d'enfance, celui avec qui il joue depuis son plus jeune âge, Jeff Beck. Ce dernier accepte mais, quelques mois plus tard, c'est au tour du bassiste Paul Samwell-Smith de quitter les Yardbirds. On rappelle donc Page pour le poste, à tout hasard, et ça tombe bien puisque Jimmy en a marre de zoner dans les studios pour jouer des morceaux qui ne l'intéressent guère... Juin 1966, Jimmy Page rejoint les Yardbirds. Et très vite, il refile sa basse au second guitariste du groupe, Chris Dreja, pour rejoindre Beck à la lead guitar.

"Le passage de la basse à la lead guitar fut nécessaire plus tôt que prévu... C'était vraiment éprouvant pour les nerfs, parce que les concerts des Yardbirds étaient alors très réputés et je n'étais pas tout à fait prêt pour passer à la lead..."

Après cinq mois de tournées, Jeff Beck est viré du groupe purement et simplement, en novembre 1966. C'était la guerre avec Keith Relf, le chanteur, et la concurrence avec Jimmy Page devenait de plus en plus féroce...

"Tous ces conflits entre nous, par manque d'un vrai leader, étaient très désagréables, et cette fin fut des plus logiques."

Page devient donc seul maître à bord. Ou presque... car à la même époque un personnage capital dans l'histoire du Zeppelin fait son apparition : Peter Grant. Leur nouveau manager. Une sorte de monstre de 120 kilos, ancien truand, catcheur à ses heures, mais surtout homme d'affaire redoutable...

"Je me souvenais de Grant parce qu'à l'époque où je travaillais pour les artistes du label Immediate, en studio, son bureau était juste à côté du mien. Il était énorme, il devait peser plus de cent vingt kilos et il avait une légende de violence, d'efficacité et de méthodes pas très orthodoxes..."

Pendant deux ans, les Yardbirds vont alors accumuler les tournées, avec un Jimmy Page s'imposant de plus en plus comme, bien sûr, guitariste exceptionnel, mais aussi comme excellent compositeur. Il commence à faire ses preuves sur "Little Games" (1967), le dernier album studio des Yardbirds. Mais le groupe tombe peu à peu dans la décadence. Keith Relf, complètement éclaté, parvient tout juste à tenir debout sur scène on ne sait trop bien comment... Le reste du groupe n'est pas au mieux non plus. C'est le début de la fin pour les Yardbirds. Le 7 juillet 1968, soit presque deux ans après l'arrivée de Jimmy Page, le groupe n'existe plus. Keith Relf et le batteur Jim Mc Carty quittent le navire. Il ne reste plus que Page, le bassiste Chris Dreja et Peter Grant... qui se mettent aussitôt à la recherche de nouveaux membres, car une tournée scandinave des Yardbirds était prévue en septembre ! Le groupe n'existe plus mais Peter Grant est obligé d'honorer ce contrat. Jimmy lui ne rêve que d'une chose : sur base des Yardbirds, former un nouveau groupe, et pas n'importe lequel. Il a le talent et il sait qu'il peut aller loin, très loin. Peter Grant aussi...

Tout d'abord, trouver un chanteur...

Jimmy : "J'avais d'abord pensé à prendre Terry Reid comme chanteur et second guitariste, mais il venait de signer avec Mickie Most comme artiste solo... Caprice du destin... Il m'a alors suggéré d'entrer en contact avec Robert Plant, qui était alors dans un groupe nommé Hobbstweedle. Lorsque je l'ai auditionné et entendu chanter, j'ai tout de suite pensé qu'il devait y avoir quelque chose de faux dans sa personnalité ou qu'il devait être impossible de travailler avec lui, parce que je ne pouvais tout simplement pas comprendre pourquoi, après m'avoir dit qu'il chantait depuis quelques années déjà, il n'était pas encore célèbre."

Un illustre inconnu. Robert Anthony Plant n'a même pas encore 20 ans quand Jimmy Page, Peter Grant et Chris Dreja se rendent à Birmingham en vue d'assister à un concert d'Hobbstweedle. Bien sûr, Plant est au courant de l'attention qu'on lui porte. Et c'est pour lui l'occasion rêvée de rejoindre enfin un grand groupe. Et malgré une pointe de scepticisme au début du concert, Jimmy en ressort néanmoins impressionné par ce jeune hippie à la voix si particulière, suraïgue.

"Oui, je savais bien qu'il avait une voix fantastique, et après l'avoir entendu ce soir-là, je me rendis bien compte qu'elle était même exceptionnelle. Je lui demandai alors de venir me voir à mon studio de Pangbourne, sur les bords de la Tamise."

Les deux hommes vont très bien s'entendre. Robert chante "Babe I'm Gonna Leave You" version Joan Baez, et Jimmy est convaincu... Après avoir discuté de leurs influences musicales respectives (Robert se dit très intéressé par le blues et le folk), Page lui annonce qu'il sera le nouveau chanteur des Yardbirds. Mais en attendant, il peut se trouver un nouveau bassiste car Chris Dreja abandonne le projet pour devenir photographe (il réalisera la photo à l'arrière du premier album de Led Zeppelin). Pour le remplacer, pas trop de problème. John Paul Jones est là, à l'affut.

John Paul : "Je connaissais Jimmy Page depuis des années... Nous venions tous les deux du sud de Londres, et déjà en 1962 j'entendais les gens dire "Tu dois aller voir Neil Christian and The Crusaders, ils ont un incroyablement jeune guitariste". J'ai connu Pagey avant de connaitre Clapton ou Beck."

John Paul Jones (de son vrai nom John Baldwin) est aussi un musicien studio très coté en Angleterre, tout comme a pu l'être Jimmy Page. Bassiste, mais aussi claviériste en tous genres, c'est néanmoins pour ses étonnantes qualités d'arrangeur que l'on fait le plus souvent appel à lui. On le retrouve entre autres sur "She's A Rainbow" des Stones, ou encore sur plusieurs titres de Donovan ("Mellow Yellow"). Bien sûr, à force de fréquenter les mêmes endroits que Jimmy Page, les deux hommes finiront par très bien se connaitre... Ils joueront souvent sur les mêmes enregistrements, "Hurdy Gurdy Man" de Donovan entre autres, ou encore le dernier album des Yardbirds "Little Games" sur lequel Jones s'occupe des arrangements de cordes... Mais Jones n'a pas réussi ce qu'avait fait Page avec les Yardbirds : rejoindre un grand groupe et quitter définitivement les studios qui n'ont plus rien à lui apprendre, ces studios où l'ont vous fait jouer les titres des autres sans en récolter la gloire (mais très rénumérateur quand même...). A l'époque où ils travaillaient ensemble pour Donovan, il avait déjà proposé ses services à Page au cas où ce dernier allait former son propre groupe... Dès la séparation des Yardbirds, il téléphone à Jimmy pour lui rappeler qu'il est toujours partant pour un projet commun. Mais il y avait toujours Chris Dreja. Celui-ci parti, plus rien n'empêche sa venue... Il ne reste donc plus qu'à trouver un batteur, et un bon!

Robert : "Nous avions besoin d'un batteur qui soit toujours dans le rythme et le seul que je connaissais était celui avec qui j'avais joué quelques années auparavant. C'était Bonzo Bonham. Je suis devenu si enthousiaste que je suis monté sur Oxford pour le rechercher. Je l'ai trouvé à un concert et je lui ai dit "Viens mon vieux, tu vas jouer dans les Yardbirds!". Mais ça n'a pas été facile de le convaincre. Il n'avait jamais aussi bien gagné sa vie depuis qu'il jouait avec Tim Rose, j'ai donc du le persuader..."

John "Bonzo" Bonham est un formidable batteur. Engagé par Tim Rose où il gagne déjà plus d'argent que n'importe qui à son âge (tout juste 20 ans), on lui rapporte que Joe Cocker voudrait bien s'offrir ses services. Jimmy Page aussi. Plus aucun doute là dessus, Bonzo est LE batteur qu'il faut. Plant ne s'était pas trompé. Il connait Bonzo depuis son plus jeune âge, ils viennent tous les deux de ce fameux "Black Country", la banlieue défavorisée de Birmingham. En 1967, ils jouaient même ensemble dans un groupe nommé The Band of Joy. Lui et Page vont alors harceler le malheureux Bonzo qui ne sait plus trop que faire... Rejoindre son pote Robert et le très prometteur Jimmy Page c'est bien, mais vachement risqué...

"Il y avait beaucoup de choses à prendre en compte. Ce n'était pas vraiment une question de savoir qui avait le meilleur avenir, mais qui allait faire de bonnes choses. Mais je savais déjà, pour avoir joué avec Robert dans le Band of Joy, ce qu'il aimait comme musique. Et comme je savais que Jimmy en était, j'ai finalement décidé que j'aimais mieux ce style de musique là." - John Bonham

Nous y sommes. Début septembre 1968, première répétition à quatre. Tout explose sur "Train Kept A-Rollin", et Jimmy Page est sidéré. Le groupe qu'il vient de former dépasse toutes ses espérances. Peter Grant ne laisse surtout pas tomber l'affaire... Mais déjà le temps presse, car la tournée prévue en Scandinavie approche à grand pas. Premier concert le 7 septembre à Copenhague ! Mais un problème se pose : le groupe n'a plus rien à voir avec les Yardbirds, il ne reste que Jimmy Page. Changer de nom ? Impossible, on ne peut pas tourner sous un autre nom que celui attendu par le public. Une seule solution : le groupe tournera bel et bien sous le nom The Yardbirds, mais tout en précisant au public que ce sont les... New Yardbirds.


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 13:02

Led Zeppelin Zep_7610


Et cette tournée nordique des New Yardbirds, cela va être un formidable volcan en éruption. Que vont-ils jouer ? Principalement des titres que Page jouait déjà avec les Yardbirds : "Train Kept A-Rollin", "Dazed And Confused", "White Summer", ou encore "How Many More Times" (dont de nombreux passages découlent des versions live de "Smokestack Lightning"). Les deux reprises de Willie Dixon "I Can't Quit You Baby" et "You Shook Me" sont également de la partie, et il est probable que "Babe I'm Gonna Leave You" et "Communication Breakdown" (dont le riff fut développé durant la tournée) furent aussi jouées, ainsi qu'un solo de batterie de John Bonham. A chaque soir, le groupe reçoit une véritable ovation. Jamais on n'avais entendu un groupe si "lourd", mais le talent est là. Et quand ils reviennent en Angleterre, ils n'ont qu'une seule idée en tête : sortir un album, puis enchainer avec une tournée anglaise pour lancer le tout. Mais Jimmy Page est fauché, il n'a plus assez d'argent pour payer les heures de studio nécessaires. Heureusement, Peter Grant est là et accepte de partager les frais pour enregistrer l'album... alors que le groupe n'a pas encore de maison de disque !

Moins de 36 heures. C'est ce qu'il faudra au groupe pour enregistrer dix morceaux. Incroyable. Pendant ce temps, Peter Grant - on ne sait toujours pas comment ! - parvient à décrocher un formidable contrat avec la prestigieuse maison de disque Atlantic. Formidable en effet, car non seulement le groupe sera distribué par l'une des plus grandes maisons de disque de l'époque, mais aussi et c'est encore plus surprenant : le groupe aura le contrôle total sur ce tout ce qu'il pourra faire, et sur tout ce qui touchera de près ou de loin au groupe. Ainsi le contrat se monte à 200 000 dollars de l'époque (c'est énorme!) pour cinq albums. Le cinquième membre du groupe ? Oh oui...

Il ne reste plus qu'à trouver un nom pour le groupe... The New Yardbirds n'était qu'un nom provisoire. Important ça, le nom d'un groupe. Très important. Robert Plant propose The Mad Dogs... Bof... Page se souvient alors d'une session d'enregistrement à laquelle il avait participé en 1967, pour la face B du premier single de son pote Jeff Beck, qui venait juste de quitter les Yardbirds. Jimmy avait composé le morceau, une version rock du "Boléro" de Ravel, intitulée "Beck's Bolero". Beck et Page étaient aux guitares, Keith Moon des Who (grand ami de Jimmy Page) à la batterie, Nicky Hopkins au piano, et tiens, comme par hasard, John Paul Jones qui trainait dans un coin du studio, à la basse...
La scéance s'était si bien déroulée qu'ils envisagaient sérieusement de former un nouveau groupe tous ensemble. A l'époque, Keith Moon - tout comme le bassiste John Entwistle - en avait marre des Who et pensait changer d'air. Jimmy, lui, sentait bien que les Yardbirds étaient sur une mauvaise pente. Quant à Beck, il ne savait pas encore très bien ce qu'il allait faire après avoir quitté les Yards.

Jimmy : "Nous allions former un groupe appellé Led Zeppelin du temps des sessions du "Beck's Bolero", avec les mêmes musiciens. Ce devait être Beck et moi aux guitares, Keith Moon à la batterie, et peut-être Nicky Hopkins au piano. Le seul présent qui ne devait pas en être c'était Jonesy, qui jouait la basse. A sa place Moon suggera plutôt que nous prenions John Entwistle comme bassiste et chanteur, mais après en avoir discuté nous avions décidé de trouver un autre chanteur. Nous avions d'abord pensé à Stevie Winwood, mais il s'est avéré qu'il était fort engagé avec Traffic à ce moment là et sans doute ne devait-il être pas trop intéressé. Nous avons alors pensé à Stevie Marriott. Mais on nous l'a déconseillé et finalement au lieu de nous mettre à la recherche d'un nouveau chanteur, nous avons quelque peu laissé tomber l'affaire... Puis les Who sont partis en tournée, les Yardbirds sont partis en tournée, et rien ne s'est fait..."

Led Zeppelin. C'est Keith Moon qui est à la base du nom, génial. "We will go down like a lead zeppelin" disait-il (l'expression exacte étant "to go down like a lead balloon", signifiant quelque chose qui foire), parce que ce groupe réunissant Page, Beck, Entwistle et lui-même, se serait complètement planté ! "Lead Zeppelin" ? Ca sonne plutôt bien, voilà le nom de leur futur groupe ! Ou plutôt, "Led" Zeppelin, pour que les américains prononcent ça correctement... Mais rien ne s'est fait finalement.

Un an plus tard, Page reprend l'idée du Led Zeppelin pour son nouveau groupe. C'est un nom génial, non seulement parce qu'il marque bien les esprits, mais aussi parce qu'il définit parfaitement ce qu'a été le groupe.

Jimmy : "Led Zeppelin, ça ressemblait un peu à Iron Butterfly (papillon de fer), avec une connotation de lourd et léger à la fois..."

Le groupe a un nom, l'album sort bientôt (prévu pour janvier 69), il est donc grand temps de se faire connaitre en Angleterre. Car tout reste à faire. Le 25 octobre, le groupe donne son premier concert sous le nom Led Zeppelin. Onze concerts suivent... Mais très vite, Peter Grant se rend compte que le public anglais n'est pas encore prêt pour Led Zeppelin. Les Beatles sont maintenant à l'apogée de leur succès, la pop domine. Et les premières critiques à propos du dirigeable ne sont pas très bonnes, malgré la grande réputation de Jimmy Page et John Paul Jones. On ne parle pas des deux autres, ce sont des inconnus dans le milieu, surtout Plant que l'ont commence déjà à critiquer. Que faire ? La solution viendra une fois de plus du génial Peter Grant. Et ce sera sans doute l'une des plus importantes décisions dans l'histoire du groupe. Grant leur propose une tournée américaine, rien que ça. Un vrai coup de poker. Led Zeppelin n'arrive pas à se faire un nom en Angleterre, voilà qu'ils partent pour les States où personne ne les connait (à part Page qui avait déjà fait des tournées américaines avec les Yardbirds et qui est le seul à être considéré comme rock star à l'époque). 26 décembre 1968, premier concert américain. Une seule condition : faire tout exploser.

Jimmy : "Nous passions vraiment un mauvais moment en Angleterre. Je ne veux pas nommer ceux qui nous ont méprisés, mais ils ont été nombreux. Ils n'acceptaient rien de nouveau, c'est aussi simple que ça. Ce devait être les New Yardbirds, pas Led Zeppelin. C'est aux Etats-Unis qu'on nous a vraiment donné notre chance."

Et non seulement on leur donne leur chance, mais dès les premiers concerts (le plus souvent de petits shows dans des universités ou de toutes petites salles, le groupe joue pour trois fois rien mais le but premier est de se faire connaitre), le public américain va beaucoup mieux réagir que le public anglais. Le groupe retrouve enfin l'ambiance surchauffée de leur première mini-tournée scandinave. Début janvier 1969, le groupe doit jouer en première partie de plusieurs grosses pointures, tels Country Joe And The Fish ou encore Taj Mahal. Le Zep leur volera carrément la vedette ! Les concerts qui suivent sont du même accabi, toujours en première partie de groupes qu'ils suivent à travers les States. Notamment Vanilla Fudge, Jethro Tull ou encore Iron Butterfly qui n'en reviennent toujours pas. On raconte même qu'un soir Iron Butterfly refusa carrément de jouer après le passage d'un Zeppelin en furie, laissant derrière lui un public complètement déchainé après un show de près de quatre heures (!) en première partie...

Led Zeppelin devient très vite le groupe à ne rater sous aucun prétexte. Vraiment, les Etats-Unis ont été plus qu'un tremplin pour le Dirigeable. Bien aidé par une subtile campagne promotionnelle d'Atlantic et la réputation de ses concerts, le premier album de Led Zep se vend incroyablement bien. Il entre dans le top dix américain, ce qui est plus qu'inespéré pour un groupe qui ne fait que commencer ! En Angleterre, chose encore plus surprenante, il va même se classer sixième alors que le groupe n'a donné qu'une vingtaine de concerts là-bas. Et sans doute l'album se serait-il encore mieux vendu si les relations du Zeppelin avec la presse eussent été meilleures...

Jimmy : "Sans un bon public pour nous renvoyer les bonnes vibrations que nous lui lançons, je ne pourrais pas faire de la musique. Quand on est sur scène et que l'on voit ces milliers de visages, on se sent unique, privilégié, alors qu'au cours d'une interview, on n'est qu'un pion dans la campagne de promotion et au mieux on a une page réservée au prochain numéro du magazine."

En fait, le groupe s'est toujours foutu royalement de la presse et celle-ci le lui a bien rendu... Leur premier album s'est fait descendre par l'ensemble de la critique musicale anglaise mais aussi américaine. Ainsi, la bible rock aux States à savoir le prestigieux magazine Rolling Stone, n'hésita pas à critiquer le groupe aussi souvent que possible. Pourquoi ? Non seulement parce que le groupe refusait systématiquement les interviews, mais aussi - et c'est assez amusant - parce que le rédacteur en chef du magazine s'était vu refuser le titre de manager du groupe après que celui-ci ait entendu les bandes plus que prometteuses de leur premier album (!). Incroyable mais vrai... Et Rolling Stone va non seulement très sèchement critiquer le disque, mais aussi les deux LP suivants, là où les autres critiques reconnaissaient enfin le talent du groupe. Mais Led Zeppelin est au-dessus de tout ça. Autrement dit, ils n'ont jamais eu besoin de la presse pour arriver au sommet... Le groupe joue maintenant en tête d'affiche, et les kids américains se ruent en masse pour voir le phénomène. Rien ni personne ne peut plus les arrêter. D'autant plus que les Cream de Clapton viennent de se séparer et surtout, surtout, les Beatles vont bientôt faire de même. Nous sommes en 1969, et Led Zeppelin s'annonce de plus en plus comme LE groupe de la prochaine décennie...


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 19:43

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1968
Du 7 au 24 septembre, toute première tournée pour les New Yardbirds, en Scandinavie. Début octobre, ils enregistrent leur premier album. Quelques semaines plus tard le groupe est renommé Led Zeppelin et amorce sa première tournée anglaise le 18 octobre (premier concert sous le nom Led Zeppelin le 25...). Mais les débuts en Angleterre sont difficiles, et le groupe s'oriente vers les Etats-Unis pour lancer sa carrière.
1969
Leur premier album, intitulé tout simplement Led Zeppelin, sort le 12 janvier. Ils achèvent leur première tournée US le 15 février, après presque deux mois de concerts sur le sol américain. En mars, Led Zep va donner une vingtaine de concerts en Angleterre, pour accompagner la sortie du disque. Le public réagit déjà beaucoup mieux que lors de leur première tournée anglaise, mais ce n'est pas encore tout à fait ça... et ils repartent pour les States afin de lancer définitivement leur carrière là-bas. Le groupe joue maintenant en tête d'affiche, et enchaine les concerts à un rythme effroyable tout en attirant de plus en plus de monde. Et déjà, la maison de disque Atlantic pousse le groupe à préparer le disque suivant, suite aux excellentes ventes du premier LP. Nouvelle tournée US (déjà la troisième!), c'est là que le Zeppelin va enregistrer ce qui sera déjà son deuxième album, entre deux concerts... Car le groupe ne peut pas encore se permettre de faire la moindre pause. Il faut jouer, jouer, et encore jouer, tous les soirs. Le succès est à ce prix. Durant cette année 69, Led Zeppelin donnera plus de 150 concerts. Une vie pas toujours facile, mais nos quatre joyeux lurons savent s'amuser pour oublier la pression. Sex, drug & rock 'n roll prend ici tout son sens... Le groupe va vite s'attirer les foudres de la presse mondaine et leurs frasques les plus incroyables vont faire le tour du monde. Jeux sexuels avec les groupies (pas toujours d'accord... hum...), chambres d'hôtel saccagées, tentative de viol de Bonham et Richard Cole (leur tour-manager) sur une journaliste du Life, violentes cuites de Bonzo détruisant tout sur son passage, etc, etc... C'est aussi ça, la légende Zeppelin. "Led Zeppelin était un groupe de rock 'n' roll. On inventait donc la vie qui allait avec", dixit Jimmy Page. Finalement,Led Zeppelin II sort le 22 octobre, soit moins d'un an après leur premier album. Et c'est un énorme succès. Aux Etats-Unis, en Angleterre, partout. Un an d'existence à peine, et Led Zeppelin est déjà un groupe superstar.
1970
Dès janvier, le groupe repart en tournée, leur première à travers l'Europe, pour accompagner la sortie du deuxième album. Elle débute bien sûr en Angleterre, où le groupe va même jouer au Royal Albert Hall de Londres (LA consécration pour un groupe anglais). C'était l'anniversaire de Jimmy Page, et le concert fut grandiose. Un pas de plus dans la conquête du public anglais... Les Beatles vont se séparer, et les Stones sont dans un creux suite à la mort de Brian Jones. Bientôt, Led Zeppelin sera le groupe fétiche des anglais, comme c'était déjà le cas avec les ricains. Pour en revenir au concert du Royal Albert Hall, c'est aussi au cours de cette soirée que Jimmy fit la connaissance du mannequin français Charlotte Martin, qui deviendra plus tard la mère de sa fille unique, Scarlett Page... Quelques semaines plus tard, à Copenhague, on assiste à l'un des plus drôles chapitres dans la grande histoire du Zeppelin. Zeppelin... c'est bien ça qui ne plaît pas du tout à Eva von Zeppelin, descendante du comte von Zeppelin, créateur des tout premiers dirigeables de l'histoire auxquels il donna son nom... "Ils sont peut-être célèbres dans le monde entier, mais ces singes stridents ne vont pas utiliser le nom prestigieux de ma famille sans permission". Le groupe ne put que s'incliner et joua donc ce soir là sous le nom "The Nobs", soit les "bites", en argot ! Ou bien alors est-ce en hommage à l'organisateur du festival de jazz de Montreux, Claude Nobs...
Le 21 mars, le groupe débute sa cinquième tournée américaine. La plus dure. Durant deux mois, le groupe va jouer presque tous les jours, avec à chaque fois un public complètement déchainé. Et de nombreux incidents avec les forces de l'ordre viendront ternir la plupart des shows du Dirigeable. Il faut dire qu'à l'époque les Etats-Unis s'embourbent lamentablement au Vietnam, et un peu partout dans le pays éclatent des manifestations anti-militaristes... Bref, la police est sur les nerfs, et dès que le public se montre un peu trop turbulent, elle n'hésite pas à foncer dans le tas matraque au poing... A la fin de cette tournée, assez dégoûtés, les quatre membres du Zeppelin s'octroient quelques jours de congés. Enfin pas tout à fait, Atlantic attendant avec impatience les bandes de leur prochain disque... Mais au moins, le groupe ne devra pas écrire et enregistrer leur album sur la route comme c'était le cas avec le précédent : fin avril, Page et Plant s'isolent dans un petit cottage du 18e siècle perdu au milieu des collines galloises. Ce cottage s'appelle Bron-yr-Aur. Plant connaissait très bien l'endroit pour y avoir souvent passé ses vacances étant petit. C'est lui qui propose donc à Jimmy Page d'y aller se ressourcer, à la recherche de nouvelles inspirations. De cette ambiance campagnarde toute particulière (il n'y avait même pas d'électricité) sortira une nouvelle facette de Led Zeppelin : le folk.
Quelques semaines plus tard commence l'enregistrement proprement dit, à Headley Grange - petit patelin au sud de l'Angleterre - avec le studio mobile des Rolling Stones. L'album est prévu pour l'automne...
Le 28 juin, le groupe joue au festival de Bath. Et gagne définitivement son combat face au public anglais, de l'avis du groupe lui-même (et pour que la fête soit totale, Peter Grant avait fait sauté l'installation du groupe précédent qui tardait à quitter la scène, pour que ses poulains puissent jouer sous le soleil couchant!!!)...
Le 15 août, les choses sérieuses recommencent avec une sixième tournée US, perturbée par la mort du père de John Paul Jones. Le groupe ne joue plus que devant une assistance de 15 000 personnes minimum, et présentera au public américain les prochains titres de l'album jusqu'en septembre. Après, congé. Enfin ! Car depuis deux ans, ils n'ont pas arrêté une seule seconde de travailler... Mais le travail porte ses fruits. Et en septembre, les lecteurs du Melody Maker - la bible rock anglaise - élisent Led Zeppelin meilleur groupe rock de l'année pour la première fois. Led Zeppelin III sort le 5 octobre, dans une incroyable ferveur populaire. Mais certains fans seront déçus, reprochant au groupe de trop délaisser le hard rock du "II"pour des mélodies plus douces, et les critiques seront en fin de compte assez mauvaises. Rolling Stone, comme à son habitude, crachera sur le disque... mais ce ne sera pas le seul, et la plupart des critiques musicales ne seront pas très bonnes, sans parler de la presse généraliste qui continue à considérer le groupe comme simple "phénomène de masse". Humilié, le groupe se console néanmoins en constatant que le public ne s'y trompe pas. En effet, l'album se vend incroyablement bien, quoi qu'un peu moins que son prédécesseur... Il sera tout de même numéro 1 des deux côtés de l'Atlantique... logique...
Fin octobre, le groupe entier cette fois retourne à Bron-Y-Aur, pour décompresser, et préparer le terrain en vue des prochains disques du Zeppelin. Y naîtront "The Rover", "No Quarter" aussi, tandis que seul dans un coin Jimmy gratouille les premiers accords de ce qui deviendra l'une des plus grandes chansons de tous les temps : "Stairway To Heaven".
1971
Après deux mois de vacances bien méritées, le groupe se remet au travail. Début janvier, ils retournent à Headley Grange pour enregistrer l'album que beaucoup considèrent comme leur chef d'oeuvre, celui que l'on allait appeler "Led Zeppelin IV".
S'ensuit une petite tournée anglaise, en mars, pour présenter les nouveaux titres au public. Contrairement aux tournées précédentes, le groupe jouera ici dans de très petites salles, histoire de recommencer en douceur... La réaction du public face à des morceaux comme "Black Dog", "Going to California", et surtout "Stairway to Heaven" gonfle le moral du groupe à 100 %, et se sent maintenant prêt pour une nouvelle grande tournée qui les mènera jusqu'au Japon. Ils commencent par l'Europe, et jouent pour la première fois en Italie, à Milan. La première et dernière fois. Car dès le début du concert, les choses s'enveniment entre le public et les forces de l'ordre. Et ce qui devait arriver arriva : en plein milieu de "Whole Lotta Love", la police balance des gaz lacrymogènes sur des spectateurs surexcités, qui vont bien sûr riposter... Le groupe a tout juste le temps de quitter la scène, laissant là tout leur matériel qui sera presque entièrement détruit au cours de l'émeute. Un désastre. Une chose est sûre, ils ne remettront plus jamais les pieds en Italie...
Ils tourneront jusqu'à la fin de l'année, d'abord aux Etats-Unis, ensuite au Japon (très gros succès au pays du soleil levant), et enfin en Angleterre dont la tournée se termine en apothéose au mythique stade de Wembley. Entre temps, le fameux Led Zeppelin "IV" était sorti le 8 novembre, et ce fut un succès colossal. Il ne fut "que" deuxième aux Etats-Unis (n°1 en Angleterre) mais le plus important était peut-être ailleurs. Car pour une fois, les critiques étaient d'accord pour dire que ce nouvel album était excellent. Même Rolling Stone le trouva bon, c'est tout dire... Et les fans hardcore quelque peu déroutés par un troisième album très doucereux retrouvaient enfin en "Black Dog" et "Rock and Roll" les dignes héritiers de "Whole Lotta Love" et "Heartbreaker". En cette fin d'année 1971, Led Zeppelin est arrivé au sommet, artistiquement parlant. Et c'est, plus que jamais, le groupe le plus célèbre au monde...
Le compte en banque déjà bien rempli, Jimmy Page s'offre alors une sombre bâtisse sur les bords du Loch Ness, Boleskine House. Une sorte de manoir ayant jadis appartenu à Aleister Crowley, célèbre mage occultiste (sataniste pour les gens de l'époque...) du début du siècle auquel Jimmy voue une certaine admiration. Apparaissent alors les premières rumeurs sur Jimmy et sa passion pour Crowley et la magie noire : tout comme les bluesmen au crossroad, Led Zeppelin aurait vendu son âme au diable en échange de la gloire. "Stairway to Heaven" contiendrait des messages satanistes cachés, etc... hum...


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 19:43

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1972
Dès le début de l'année, le groupe repart une nouvelle fois en tournée, bien décidé à ramasser un maximum d'argent... Tout d'abord en Australie (en février), c'est une première, puis aux States, en juin, pour leur huitième tournée US. De retour d'Australie, Jimmy et Robert firent un crochet en Inde, à Bombay. Ils y enregistreront des versions orientales de "Friends" et de "Four Sticks" avec l'orchestre du coin, donnant un résultat proche des versions du No Quarter de 1994 (jamais sorti officiellement, on peut toutefois trouver ces enregistrements sous forme de bootleg). Le but était de voir s'ils pouvaient mêler musique zeppelinienne et arrangements orientaux... Il est inutile de rappeler qu'avec des titres comme "Black Mountain Side", "White Summer", "In The Light", "Friends", et bien sûr "Kashmir", l'Orient a toujours été l'une des influences majeures dans la musique de Led Zeppelin...
En mai, le groupe enregistre l'album suivant, dont la plupart des titres avaient été écrit en début d'année... Après leur huitième tournée américaine de juin, Jimmy Page offre quelques semaines de congés à ses boys, avant d'amorcer leur deuxième tournée japonaise, en octobre. Et après un bref passage au festival de Montreux, le groupe terminera l'année sur les routes anglaises pour présenter les nouveaux morceaux au public british. En fin de compte, 1972 fut une année assez calme, le groupe donna moins de concerts qu'à son habitude mais continuait à attirer un public considérable... Et continuait à s'attirer les foudres de l'Amerique puritaine avec ses scandales, surtout lorsque Jimmy rencontra la très très jeune Lori Madox (14 ans!) qui devait remplacer Charlotte Martin dans le coeur du guitariste. Bonzo continuait lui à détruire quelques chambres d'hotels (au Japon c'était même au sabre de samouraï, bien aidé par Percy)... Bref, ce n'est pas encore cette fois ci que le Zeppelin se fera respecter par la presse ! Mais ça n'empêche pas Bonzo, Jones, Page et Plant de devenir progressivement multi-millionnaire en dollars. Grâce aux ventes de disques, mais aussi au génie de Peter Grant qui comprend très vite que les foules énormes assistants aux shows du Zep peuvent rapporter encore plus. Grâce à lui, Led Zeppelin est le premier groupe à toucher 90 % des recettes d'un show, le groupe étant maintenant capable d'auto-financer ses tournées (louant à ses propres frais les gigantesques stades US !). En fin d'année, le très sérieux "Financial Times" londonien avance alors un chiffre colossal : selon Peter Grant, l'année à venir devrait permettre à Led Zeppelin d'empocher plus de trente millions de dollars, dont quatre rien que pour la prochaine tournée américaine que l'on annonce gigantesque.
1973
En janvier, le groupe poursuit la tournée anglaise qu'il avait commencé l'année précédente, en attendant que la pochette de leur prochain disque soit enfin imprimée correctement. Elle ne le sera jamais, et l'album Houses of the Holy sort finalement le 28 mars, le groupe étant alors en pleine tournée européenne. Comme d'habitude, le disque va battre tous les records de vente... Après l'Europe, le groupe s'attaque maintenant à l'Amérique pour leur neuvième (!) tournée là-bas. Neuf tournées US en cinq ans, seul Led Zeppelin est capable de s'infliger un tel rythme. D'autant plus que cette tournée sera gigantesque, le groupe s'apprêtant à jouer durant près de trois mois! Peter Grant organise bien sûr le tout, et propose au groupe de s'offrir un petit boeing pour faciliter leurs déplacements (ils doivent en tout visiter trente-trois villes). Rien que ça. Mais peu importe, le groupe a (largement!) de quoi se le payer. L'avion en question sera un Boeing 707 loué à une société spécialisée dans le transport de groupes en tournées (!), redécoré aux couleurs du Zeppelin et finalement baptisé "Starship". On y installera même un orgue pour que John Paul Jones puisse répéter! Le groupe est donc fin prêt pour mettre à sac les Etats-Unis, leur terre d'adoption. La tournée commence début mai, et c'est un véritable triomphe que leur réserve le public ricain. Le 5 mai, dans le stade de Tampa en Floride, Led Zeppelin joue devant 56 800 personnes et écrase le vieux record d'affluence détenu par les Beatles depuis 1965. Les trois mois qui suivent sont du même accabi, et Led Zeppelin atteint le septième ciel. La fin de la tournée se cloture en apothéose par trois soirs de concerts au Madison Square Garden de New York (fin juillet), qui seront filmés pour les besoins du film The Song Remains The Same (qui ne sortira qu'en 1976). Le soir du deuxième concert, le groupe apprend avec stupéfaction qu'on vient de lui voler plus de 200 000 dollars de recettes dans le coffre de leur hôtel ! C'est alors le plus grand vol en liquide de l'histoire. Richard Cole, leur tour-manager, est suspecté. Il faut dire que Cole a toujours été très louche. C'est d'ailleurs lui qui initiera Jimmy Page à l'héroïne, ce qui quelque part marquera le début de la fin pour le Zep... Mais nous n'en sommes pas encore là, et après enquête Richard Cole est blanchi, faute de preuves. Mais il faudra longtemps avant qu'il retrouve la confiance de Peter Grant... Quoi qu'il en soit, épuisés moralement et physiquement, les quatres membres du Zep peuvent enfin souffler... Il n'y aura plus aucun concert dans les dix-huit mois à venir. En novembre, le groupe se réunit une fois de plus à Headley Grange pour préparer - à son aise - le disque suivant. Mais les choses s'arrêtent très vite car d'une part, John Paul Jones se dit "malade" (en réalité, il hésite entre continuer l'aventure zeppelinienne assez stressante finalement, et accepter l'offre qu'on lui fit - très sérieuse - pour le poste de directeur du choeur de la cathédrale de Winchester...véridique!), et d'autre part, Robert Plant a de très sérieux problèmes de voix qui l'empêchent de "gueuler" comme à son habitude. La cause : cinq ans de tournées intensives qui auront tellement usé la voix du beau Robert qu'il doit bien se résoudre à se faire opérer... Au total, Led Zeppelin aura donné plus de 450 concerts en quatre ans (!!!). La voix de Plant ne l'a pas supporté. Il est clair que déjà sur Houses of the Holy on était loin de la perfection vocale des albums précédents. Et malgré son opération de la gorge (il n'a pas pu parler pendant trois semaines), il n'arrivera malheureusement jamais plus au niveau exceptionnel atteint avec le "IV", de par sa puissance vocale hors du commun et les notes suraïgues qu'il allait chercher... De son côté, Peter Grant se garde bien d'en avertir la presse. De fait, l'opération se déroulera dans la plus grande discrétion, et ce n'est que 15 ans plus tard que Percy avouera la chose lors d'une interview.
1974
Repos bien mérité pour les quatre Zeppelins qui ne feront pas grand chose (musicalement parlant du moins) durant cette année 74. Pas de concerts donc, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il ne se passera rien. Dès janvier, Led Zeppelin annonce fièrement à la presse qu'il va créer sa propre maison de disque, "Swan Song" (le "Chant du Cygne"). En effet, le contrat de cinq albums avec Atlantic est arrivé à son terme, et le groupe veut désormais avoir le contrôle total sur sa production (ce qui était déjà presque le cas en fin de compte). Un luxe que seuls les plus grands peuvent s'offrir... Les albums suivants de Led Zeppelin sortiront sous ce label, mais continueront néanmoins à être distribué mondialement par Atlantic... Les premiers mois de l'année sont donc exclusivement consacrés au lancement de Swan Song, et Peter Grant - co-président avec le groupe - se met à la recherche d'autres artistes à produire. Il fera une affaire en or avec Bad Company (qui sera numéro 1 aux States et rapportera au groupe encore un peu plus d'argent) mais il fera aussi signer les Pretty Things ou encore Maggie Bell. Swan Song sera aussi l'occasion de produire des artistes peut-être moins connus du grand public mais appréciés à leur juste valeur par le groupe lui-même (ce sera nottament le cas pour leur ami Roy Harper, sorte de troubadour folk un peu déjanté qui n'en demandait pas tant...). La démarche n'est donc pas uniquement de type commerciale...
Pendant ce temps, Robert et Bonzo s'en étaient retournés tranquillement dans la campagne anglaise s'occuper de leurs...fermes (pas vraiment des rock stars comme les autres!), tandis que John Paul veillait bien sagemment sur sa petite famille. Et Jimmy préparait consciencieusement les titres du prochain album dans le studio qu'il fit construire chez lui... En février, le groupe se retrouve à Headley Grange en vue d'enregistrer les titres de Physical Graffiti. La plupart des enregistrements se feront dans le studio mobile de Ronnie Lane (bassiste des Small Faces), et ce jusque fin mai (Physical Graffiti sera l'album du Zeppelin qui aura nécéssité le plus d'heures de studio). Puis Led Zeppelin s'envole pour les Etats-Unis où ils participent à d'interminables soirées pour le lancement de Swan Song... Seule distraction, à Los Angeles, ils rencontrent Elvis Presley. Ils assistaient à l'un de ses concert, et Elvis, qui le savait, averti son groupe de la présence de Led Zeppelin et lui avait demandé de se surpasser. Après le show, ils discuteront avec le King pendant plus de deux heures ! "Nous étions comme de petits garçons devant leur idole" disait Jimmy... Presley, qui en réalité ne connaissait pas grand chose du groupe, dut reconnaître qu'il n'avait écouté que "Stairway to Heaven" qui lui plaisait plutôt bien ! Après cela, les membres du Zep partent chacun de leur côté : John Paul jamme avec Roy Harper et David Gilmour, Jimmy avec Bad Company, Robert met sa voix au repos et Bonzo retourne à la campagne labourer ses champs et collectionner de grosses voitures... Bref, repos total avant une nouvelle tournée US plus gigantesque que jamais, programmée pour accompagner la sortie de Physical Graffiti, puis une tournée mondiale qui devrait les mener en Australie, au Japon et, pour la première fois, en Amérique du Sud. Voilà pour le plan de bataille.


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 19:46

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1975
En guise de répétition avant leur dixième tournée américaine, le groupe donne deux concerts au Benelux, l''un à Rotterdam, l'autre à Bruxelles (11 et 12 janvier). Cinq millions de dollars. C'est ce que devrait encaisser le groupe au cours de cette tournée US, battant ainsi leur propre record de 1973. Les 700 000 entrées se vendent en une heure! Pourtant, les débuts sont plutôt laborieux : au retour de Bruxelles, Jimmy Page s'était cassé deux doigts en coincant sa main gauche dans une portière de train à Londres, et ne sait pas jouer au maximum de ses possibilités (il ne joue qu'avec trois doigts, ce qui est déjà un exploit pour certains morceaux). Résultat : "Dazed And Confused", l'un des chevaux de batailles du Zep sur scène, est supprimée de la set-list, remplacée par "How Many More Times" moins dure à jouer. De plus, Robert a une sérieuse grippe (il est arrivé torse nu à l'aéroport de Chicago, en plein hiver...pas très malin...) et a toute les peines du monde à se faire entendre (avec en plus une voix déjà affaiblie par son opération...). Ce sera comme ça durant tout le mois de janvier (le groupe ne jouant "que" deux heures par soir, contrairement aux trois heures et plus habituelles), heureusement les choses s'améliorent nettement en février où le groupe peut enfin jouer "Dazed" (et son concerto d'improvisations!) avec un Page oubliant la douleur... De plus, Physical Graffiti sort le 24 février et les chiffres de ventes sont une nouvelle fois excellents (numéro 1 of course!). En mars, la fin de tournée est grandiose, avec des concerts atteignant presque les quatre heures ("Dazed" prend déjà 40 minutes à lui tout seul!). Après cela, le groupe prend quelques semaines de congés, avant de retrouver le public anglais pour une série de cinq concerts exceptionnels dans l'immense Earl's Court de Londres, du 17 au 25 mai. Au mois de juin, Robert et Jimmy partent au Maroc pour une excursion à travers le Sahara, là où ils s'étaient déjà rendus quelques mois auparavant. Ils en étaient restés fascinés par la beauté du paysage ("Kashmir" en est le témoignage) et les musiques arabes qui leur avaient donnés l'idée d'enregistrer quelques morceaux avec des musiciens du pays (comme ils l'avaient déjà fait à Bombay en 1972 pour "Four Sticks" et "Friends"), et peut-être même sortir un album aux nouvelles influences. Celles de la rue, tout simplement. Mais finalement le projet ne verra jamais le jour... avant le No Quarter de 1994, vingt ans plus tard.
Nous sommes donc en juillet 1975 et les choses semblent aller pour le mieux pour le Zeppelin. Leur six premiers albums sont dans les charts, Physical Graffiti est toujours numéro un des deux côtés de l'Atlantique, et les membres du groupe deviennent encore un peu plus riche (ce qui ne les empêche pas de quitter le territoire anglais à cause d'un système fiscal trop gourmant). Led Zeppelin a depuis longtemps dépassé les Stones au niveau popularité, Led Zeppelin bat ses propres records d'affluence, Led Zeppelin est incontournable. Ce sont les Beatles des seventies. Pourtant, c'est à partir de maintenant que les choses vont aller moins bien pour le Dirigeable...
Fin juillet, après leur périple au Maroc, Robert (accompagnés de sa femme Maureen et leur fils Karac) et Jimmy partent en vacances à l' île de Rhodes, au large de la Grèce, avant la prochaine grande tournée mondiale. Au milieu du séjour, Jimmy, qui était venus avec Charlotte Martin et leur fille Scarlett, quitte le reste de la bande pour la Sicile où il veut visiter un vieux manoir ayant appartenu à Aleister Crowley. Le lendemain, le 4 août exactement, Maureen, Robert et les deux enfants ont un terrible accident de voiture sur une petite route de l' île grecque. Assis à l'arrière, les deux enfants sont moins touchés : fracture de la jambe pour Karac Plant et poignet cassé pour Scarlett Page. Robert a de très graves fractures à l'épaule, à la jambe et à la cheville. Mais c'est Maureen qui est la plus touchée. Elle est même dans un état critique. C'est elle qui conduisait la voiture lorsqu'elle s'est encastrée dans un arbre, et elle a une fracture du crâne et le bassin cassé. De plus elle a perdu beaucoup de sang et, comble de malchance, le petit hôpital où ils ont été emmenés ne sait pas faire de transfusion car Maureen a un groupe sanguin très rare. Charlotte Martin, qui n'était pas avec eux, se charge de prévenir Peter Grant mais, en l'absence de celui-ci, c'est Richard Cole (tour-manager du groupe) qui prend l'affaire en main. Et c'est sans doute grâce à lui que Maureen restera en vie. En effet, comme il y a eu accident, l'hôpital refuse de rapatrier les anglais! Cole va donc affréter un avion en catastrophe et ramener de force (!) les blessés vers l'Angleterre, tout en ayant pris soin d'avertir quelques médecins et d'emporter les sachets de sang nécessaires. En définitive, Maureen restera de très longs mois à l'hôpital à lutter contre la mort. Robert, lui, n'est même pas sûr de pouvoir marcher à nouveau, ou du moins correctement. Il peut quitter la clinique assez rapidement, mais commence alors une longue période de rééducation... Premier coup du sort pour Led Zeppelin. Retraite forcée... Bien sûr, la gigantesque tournée mondiale est annulée, et il faudra attendre au minimum un an avant de revoir le Zeppelin sur scène, le temps que la jambe de Plant se rétablisse complètement. Il est donc impératif de proposer quelque chose aux fans d'ici là, sous peine de laisser la voie ouverte à d'autres formations (aux punks surtout, la nouvelle tendance du moment) qui profiteraient du moindre relâchement de la part du Dirigeable. A la fin de l'été, Robert et Jimmy s'en vont donc à Malibu pour écrire les morceaux d'un nouvel album, tandis que Peter Grant prépare la sortie d'un film consacré au groupe et la bande son qui va avec... Les répétions pour l'album commencent en octobre, et l'enregistrement proprement dit en novembre, à Munich (pourquoi donc à Munich? simplement parce que le groupe fuyait le système fiscal anglais bien trop gourmant à leurs yeux...), dans une ambiance assez tendue. Car Plant est toujours en chaise roulante et doit donc chanter assis, avec en plus d'assez fortes douleurs au dos et à la jambe...
1976
Au début de l'année, Percy abandonne sa canne pour la première fois, mais devra attendre encore de longs mois avant de pouvoir marcher normalement. Et il passera le reste de l'année à se ressourcer mentalement, en famille, au chevet de Maureen.
Le 31 mars, Presence, le septième album de Led Zeppelin sort dans les bacs. C'est un nouveau triomphe et le disque est instantanément numéro un, aussi bien en Angleterre qu'aux Etats-Unis. Comme D'hab... Mais c'est que cette fois ci le disque n'est pas très bon, et les critiques le descendent en flamme... Au final, Presence sera l'album qui se vendra le moins bien! Mais cela ne préoccupe pas trop Bonzo qui s'en est retourné cultiver ses terres et continue de collectionner les grosses voitures de luxe... Ni John Paul Jones qui lui peut s'offrir une multitude de synthétiseurs, la grande nouveauté (et il en fera bien profiter tout le monde dans l'album suivant). Entre temps, Jimmy Page s'occupe à mixer la bande son du film The Song Remains The Same qui ne sera ni plus ni moins qu'un double live, puisque le film retrace les grands concerts au Madison Square Garden de New York en juillet 73, avec en interlude quelques scènes "domestiques" de chacun des membres du groupe. La bande son sort le 28 septembre, le film le 20 octobre. Mauvaises critiques pour les deux... et le film sera très vite retiré de l'affiche... Mais cette fois le groupe est bien décidé à reprendre les choses en main. Robert Plant totalement guéri, le Zeppelin peut donc partir une nouvelle fois en croisade à travers les Etats-Unis. Destroyer..
1977
Destroyer, c'est le surnom que l'on donne habituellement à cette onzième tournée américaine (au diable l'Angleterre, c'est aux States que l'on gagne le plus). En effet, après cette tournée, il ne restera plus rien.
Retardée par de nouveaux problèmes de voix de Percy, la tournée - une fois de plus gigantesque, elle doit rapporter au groupe encore plus que la précédente, avec plus d'un million de spectateurs au total ! - débute le 1er avril. Surprise, Page est déguisé en officier nazi, ce qui déclenche évidemment un scandale sans précédents dans l'histoire du groupe (et pourtant il y en a eu!). Parodie des punks ? Sans doute... Non, Jimmy Page n'est pas un neo-nazi. Jimmy devient accro à l'héroïne. Tout comme le furent Clapton, Hendrix et tant d'autres rock stars n'ayant pu supporter la pression du système... Bien sûr, le guitariste reste le plus souvent fidèle à lui-même sur scène (certains shows seront grandioses), mais c'est surtout en coulisses que l'on peut voir à quel point les choses commencent à aller mal pour le Dirigeable. Il y a d'abord Bonzo, qui comme à son habitude ingurgite des litres et des litres d'alcool le rendant complètement incontrôlable. Il est clair qu'un jour cela finira mal... Pourtant, c'est peut-être le seul à ne pas s'être laissé enfermé dans un rôle de superstar égocentrique (quoi que ses longs solos de batterie totalement inutiles pourraient faire croire le contraire) ; ce que devient proggressivement Jimmy Page, il faut bien le reconnaitre. Robert est le plus souvent en grande forme, ce qui ne l'empêche pas de toucher lui aussi à toutes sortes de subtances pour combattre l'ennui... Bref, le Zeppelin laisse derrière lui une sérieuse impression de décadence... Evidemment, le groupe a toujours eu cette réputation de sauvages dépravés, mais jamais on avait vu Jimmy dans un si triste état. En fait, il n'y a guère que John Paul Jones, plus renfermé que les autres, qui ne manifeste pas des signes de déchéance. Il faut dire qu'en six ans de tournées communes, Jonesy s'est toujours bien sagement tenu à l'écart des frasques des autres...
Malgré tout cela, la tournée est un nouveau triomphe. Le 30 avril, à Pontiac dans le Michigan, 76 000 fans se précipitent dans le stade pour acclamer le retour du Dirigeable. Nouveau record d'affluence, qui restera très longtemps invaincu (évidemment, ces chiffres n'impressionnent plus, mais à une époque où la couverture médiatique était nettement moindre qu'à l'heure actuelle, la "performance" est de taille). En juin, ils remplissent six soirs de suite le Madison Square Garden de New York. Du jamais vu.
Début mai, le groupe prend deux semaines de vacances avant d'attaquer la seconde partie de leur immense tournée qui doit s'achever début août. Pas d'incidents majeurs jusque là, mais il fallait bien que ça arrive un jour. Un peu comme si c'était la suite logique d'une tournée marquée sous le signe de la drogue, de l'alcool, et de la violence... Destroyer... Nous sommes à Oakland, le 23 juillet. Led Zeppelin doit y jouer deux soirs de suite. Tout commence lorsque le fils de Peter Grant demande à l'un des agents de sécurité de Bill Graham, promoteur du show (et organisateur des célèbres "Fillmore"), de lui donner les lettres "Led Zeppelin" clouées sur la porte d'une loge. Mais le type refuse, et renvoye le gosse assez sèchement (ce qu'il niera par la suite)... Bonzo, qui passait par là, vient aux nouvelles et engueule le garde, jugeant sa réaction tout à fait disproportionnée. Et évidemment, avec un Bonham probablement déjà éméché, la discussion s'envenime rapidement... Bonzo finit par lui balancer une baffe, avant que Peter Grant lui-même, avec l'aide de Richard Cole et quelques roadies du Zep, ne vienne tabasser le mec pour venger son fils! Et finalement, Led Zep donne ses deux concerts, comme si de rien n'était... Mais le 25 juillet au matin, avant que le groupe ne poursuive sa tournée à la Nouvelle-Orléans, la police débarque dans l'hôtel du Zep et embarque Bonzo, Cole et Peter Grant. La victime a porté plainte et réclame une indemnisation de deux millions de dollars... Ils sont pourtant libérés sous caution quelques heures plus tard, en attendant le procès. Et la tournée se poursuit, comme si de rien n'était...
Et puis il y a le drame. Rien ne sera jamais plus comme avant. Le 27 juillet, à son arrivée à la Nouvelle-Orléans, Robert reçoit un coup de téléphone de Maureen qui lui annonce que son petit garçon Karac, alors âgé de cinq ans, vient de mourir des suites d'un virus très rare. Presque deux ans jour pour jour après l'accident de voiture qui avait failli coûter la vie à Maureen, le malheur s'abat une nouvelle fois sur la famille Plant. Ni Jonesy, ni Peter Grant, et surtout ni Jimmy ne se seront déplacés pour assister à l'enterrement. Seuls Bonzo, son vieux copain, et Richard Cole seront présents. Débuts d'infernales rumeurs. Jones et Page reprocheraient à Plant d'avoir fait annuler la fin de la tournée (?!?), ce qui est totalement absurde et évidemment impensable. Mais il est clair que Robert sera très déçu d'une telle attitude (cela se comprend, surtout que Page et lui étaient devenus au fil des années de grands amis) et mettra du temps à pardonner... Peu importe finalement. Rien ne vat plus. Pour beaucoup, la véritable légende du Zeppelin finit ici.


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 19:49

Led Zeppelin Zep_79_knebworth


1978
Nouvelle retraite forcée pour le Dirigeable, Percy essayant de retrouver le moral. Difficile... Entre temps, les rumeurs vont bon train. L'incroyable malchance de Robert serait due à l'admiration qu'a Page pour Aleister Crowley et la magie noire. Et on se souvient que déjà le grave accident de voiture des Plant avait eu lieu alors que Jimmy satisfaisait sa passion pour The Beast... C'est assez incroyable mais je n'invente rien. A l'époque, nombreux étaient ceux qui y croyaient! Entre temps, Bonzo, Grant et Cole sont condamnés à payer des amendes de... 500 et 750 dollars au gardien tabassé lors de la tournée de 77...
Les rumeurs de séparation font le tour du monde. Pour beaucoup, Led Zeppelin n'existe plus. Il est vrai que le groupe ne donnera plus le moindre signe de vie jusqu'en mai, où Robert, pressé par Page, tente de se remettre au travail. Le groupe s'isole alors dans un château au Pays de Galles pour quelques répétitions en vue d'un nouvel album. Le résultat sera désastreux, Robert n'ayant vraiment pas le moral pour faire de la musique...
Ce n'est qu'en novembre que la machine Zeppelin se remet peu à peu en marche. Et après quelques semaines de répétitions et de mises au point des nouveaux morceaux, le groupe part en Suède pour enregistrer ce qui sera - ils ne le savent pas encore - leur dernier album studio.
1979
Au printemps, Maureen Plant mit au monde Logan Romero. De quoi retrouver le sourire. Et Robert se sent enfin d'attaque. Led Zeppelin annonce à la presse qu'il effectuera son grand retour sur scène en août, au festival de Knebworth. Le groupe n'a plus donné le moindre concert depuis deux ans, c'est dire si la nouvelle est d'importance! Avant son grand rendez-vous, le Dirigeable effectue un petit tour de chauffe au Danemark, les 23 et 24 juillet. Les deux concerts sont catastrophiques. Plant est complètement absent et Jimmy n'est vraiment pas en forme, toujours en pleine dépendance aux drogues dures... Puis vient le fameux festival de Knebworth. Led Zeppelin doit y jouer les 4 et 11 août, devant près de 300 000 spectateurs anglais curieux de voir ce que le groupe peut encore faire sur scène, alors que le mouvement punk bat son plein (le groupe n'a plus donné de concerts en Angleterre depuis quatre ans, avec les shows de Earl's Court en '75). Au milieu des rayons lasers, la prestation du Dirigeable sera calamiteuse. Comme au Danemark, Robert est invisible. Jimmy ne parviendra jamais à faire revivre ne fusse que quelques secondes la magie passée. Et un manque flagrant de répétitions fera des deux shows de Knebworth parmis les plus mauvais jamais donnés par le groupe. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, le public présent en gardera visiblement un bon souvenir (la longue attente du public anglais pour revoir le Zep sur scène explique sans doute cela!). Bien sûr, la presse se déchainera sur le groupe et n'hésitera pas à les traiter de dinosaures pompeux. Nous ne sommes pas très loin de la réalité...
Dans la foulée, le 15 août, In Through The Out Door investit les bacs des disquaires. Le succès est énorme. Surtout aux Etats-Unis, où le groupe reste et restera - encore aujourd'hui - une véritable institution. L'album est pourtant loin d'être un chef d'oeuvre et s'inscrit dans la lignée de Presence. Ni réellement mauvais, mais vraiment pas bon non plus...
Et alors que les lecteurs du New Musical Express élisent Led Zeppelin comme meilleur groupe de l'année, on peut lire dans le célèbre Melody Maker : "Led Zeppelin montre les premiers signes de sa mortalité. Il est temps qu'ils acceptent leur destin comme des hommes...". Quelques mots qui résument bien le tout...
1980
En mai, le groupe recommence à répéter en vue d'une tournée européenne, la première depuis 1973. Entre temps, Richard Cole, complètement accro à l'héroïne (c'est semble-t-il lui qui initia Jimmy Page à la drogue lors d'un voyage en Thaïlande) et ayant de ce fait de plus en plus d'ennuis avec la police, s'est fait viré par Peter Grant. Pour se venger, Cole menace de mort les enfants du manager avant de se réfugier en Italie. Il y sera arrêté pour possession de drogues et restera six mois en prison...
Pour le Zep, les choses tournent plus ou moins dans le bon sens. Mais il reste encore beaucoup à faire... Bonzo, lui aussi touché par la drogue, s'est fait désintoxiquer. Mais il se "rattrape" en buvant encore plus, pour faire passer ses anti-dépresseurs. Percy a retrouvé le sourire avec la naissance de son fils, et John Paul reste fidèle à lui-même : sérieux et discret. Reste Jimmy Page qui est loin d'en avoir fini avec la drogue mais semble aller un peu mieux. Premier concert le 17 juin à Dortmund. En réalité, mis à part les concerts de Bruxelles, Rotterdam, Zurich et Vienne, la plupart des shows de cette tournée européenne se dérouleront en Allemagne, où le groupe doit y donner une dizaine de concerts (les concerts en France ont été annulés). Après un début pour le moins difficile, le Dirigeable est réellement décidé à reprendre les choses en main. Bien sûr, afin de ne pas trop épuiser Bonzo et Jimmy, les concerts dépassent rarement les deux heures et il est clair que nous sommes (très) loin des gargantuesques shows des tournées américaines de 75 et 77. Mais peu importe, Led Zeppelin sait encore donner du plaisir à son public, ne fusse que le strict minimum. Et même si un soir Bonzo s'évanouit au bout de trois morceaux, Knebworth n'est plus qu'un lointain souvenir. Le groupe donne son dernier concert allemand le 7 juillet à Berlin, et prend alors un peu de repos pour préparer son grand retour sur la scène américaine...
Tout le monde connait la suite... Le malheur va s'abattre une fois de plus sur le Zeppelin. Une fois de trop. Nous sommes le 24 septembre. Avant de rejoindre ses petits camarades en studio pour répéter, Bonzo s'arrête à un pub pour boire deux-trois vodkas... Déjà bien éméché, il continue à avaler quelques verres pendant les répétitions, avant qu'ils ne se retrouvent tous chez Jimmy Page qui donne une petite fête dans sa nouvelle maison de Windsor. Ne tenant déjà presque plus debout, Bonzo continuera malgré tout à boire durant toute la soirée. Quarante-deux vodkas selon la "légende". Peu importe... A la fin de la fête, on aide le batteur, complètement ivre, à se coucher dans une des chambres de la maison de Jimmy Page. Shéma habituel... Le lendemain matin, Benji LeFevre, un assistant de Robert Plant, va voir comment se porte Bonzo. Il le découvre allongé sur le lit, le visage tout bleu. Son pouls ne bat plus. Dans son sommeil, John Bonham est mort étouffé par ses propres vomissures dues à une surdose d'alcool. Bonzo avait alors 32 ans, marié avec Pat et père de deux enfants, Jason et Zoé. John Paul, Jimmy, et surtout Robert sont effondrés.Après quelques rumeurs de reformation avec d'autres batteurs, le groupe annonce sa dissolution : "La perte d'un ami très cher et le profond respect que nous avons pour sa famille nous ont amenés à décider qu'il n'était pas possible de continuer de cette manière". Led Zeppelin a vécu.
Robert déclara plus tard : "Ce fut l'une des plus dures, des plus déchirantes périodes de ma vie. J'avais un ami avec un coeur énorme et je l'ai perdu. C'était si brusque. Je n'ai plus jamais songé au futur du groupe."
Jimmy, en 1990 : "Nous étions en pleines répétitions, prêts à repartir en tournée quand c'est arrivé. Sans cela nous aurions continué. Car chaque disque nous excitait, chaque tournée aussi. Si vous écoutez notre album live "The Song Remains The Same", vous aurez un aperçu de ce qui se passait chaque soir. Car chaque soir était différent. Chaque soir les arrangements changeaient, tout bougeait, chaque musicien de Led Zeppelin improvisait. Alors à la mort de Bonzo, on pouvait faire quoi ? Traîner un nouveau batteur dans l'affaire ? " Bon voilà, on en est là" ? Non, ça n'aurait pas été bien. Fin de l'histoire."

Sources

- Led Zeppelin, Les Années Métalliques, de Franck Roy
- Led Zeppelin, de Alain Dister
- The Hammer Of The Gods, de Stephen Davis
- Led Zeppelin, de Jesus Llorente
- Led Zeppelin, de William Ruhlmann


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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Ven 6 Juil - 19:58

Led Zeppelin Discographie
Led Zeppelin Ligne1

Led Zeppelin Led_ze10
Led Zeppelin------->énorme!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze12
Led Zeppelin II------->encore énorme!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze14
Led Zeppelin III------->plus qu'énorme!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze16
Led Zeppelin IV------->un chef d'oeuvre(Stairway To Heaven)!!!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze22
Physical Graffiti---->un monument!!!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze26
Presence

Led Zeppelin Led_ze18
In Through The Out Door

Led Zeppelin Led_ze36
Coda

Albums live


Led Zeppelin X1184a10
The Song Remains The Same

Led Zeppelin Led_ze49
BBC Sessions------>un bijou!!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze59
How The West Was Won---->excellent!!!!!!!!!

Led Zeppelin Led_ze10
Celebration Day----->les papys en concert, superbe!!!!!!

Vidéos

Led Zeppelin TN_thesongremainsthesame_dv
The Song Remains The Same
Led Zeppelin TN_dvd
DVD

Compilations & best of's


Led Zeppelin Led_ze41
Remasters----->pour se faire une idée!!!!!!!

Led Zeppelin TN_boxset2
Box Set 2

[Led Zeppelin Led_ze53
Early Days

Led Zeppelin Allcd108
Latter Days

Led Zeppelin TN_completestudio
Complete Studio Recordings

Led Zeppelin Mother10
Mothership

Page & Plant

Led Zeppelin TN_pp_noquarter
Unledded - No Quarter---->un bijou!!!!
Led Zeppelin TN_pp_walking
Walking Into Clarksdale
Led Zeppelin TN_pp_noquarter_dvd
Vidéo Unledded - No Quarter


Site officiel


http://www.ledzeppelin.com/site_flash/








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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Jeu 1 Mai - 7:18

MOTHERSHIP (2007)


Une nouvelle remastérisation qui est réussie et ce coup-ci le best of est validé par par Jimmy Page, Robert Plant et John Paul Jones. Sorti le 12 novembre 2007 dans les bacs français sur Wea, ainsi qu'anglais, et le 13 aux Etats-Unis sur Atlantic Records/Rhino Entertainment.


Led Zeppelin 1141803_170x170
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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Jeu 1 Mai - 7:36

Led Zeppelin Led-zeppelin-london-o2

Le concert de Led Zeppelin en vidéo
11 décembre 2007

Led Zeppelin Led-zeppelin-reunion-jimmy-

http://www.goodkarma.fr/2007/12/11/concert-led-zeppelin-video/
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MessageSujet: Re: Led Zeppelin   Led Zeppelin Icon_minitime1Dim 2 Déc - 9:25

Le groupe mythique a orchestré à Londres en grande pompe la sortie d'un DVD, “Celebration Day”, captation de l'exceptionnel concert de la reformation de 2007

Led Zeppelin Led-ze10

Il est à peine 10 heures du matin, mais en ce vendredi 21 septembre, les abords de Leicester Square, au coeur de la capitale britannique, sont déjà passablement agités. Devant l’Odeon West End, l’un des cinémas historiques de la place, un petit groupe fait le pied de grue, le temps que quelques hôtesses donnent à chacun un bracelet noir en guise de sésame pour passer les portes. Ils sont plus de deux cents journalistes venus de toute l’Europe à avoir fait le déplacement pour assister à une projection. Celle du nouveau James Bond ? D'un successeur de Harry Potter ? Non, plutôt celle d'un film de revenants. La captation d’un concert unique, celui de Led Zeppelin, à l’O2 Arena, dans cette même ville, en 2007. Un concert donné par trois hommes, Robert Plant, Jimmy Page et John Paul Jones, qui n’avaient pas joué ensemble depuis près de trente ans et la mort du batteur John Bonham, en 1980 – si l’on excepte quelques occasions éphémères et parfois décevantes comme par exemple lors du 40e anniversaire de leur label Atlantic.

C'était donc le 10 décembre 2007 que 20 000 chanceux (dont Paul McCartney, Noel et Liam Gallagher, Peter Gabriel, The Edge, Dave Grohl et des dizaines d’autres rockstars) assistèrent à un concert de Led Zeppelin à la mémoire d’Ahmet Ertegun, le patron d’Atlantic Records. Pour avoir une idée de l’effervescence que représenta l’événement à l’époque, il suffit de se rappeler que 20 millions de personnes s’étaient connectés au site Internet pour tenter d’acheter un billet...

Celebration Day (qui bénéficiera d’une sortie en salles – en France, les 18 et 25 octobre – en même temps qu’une édition CD / DVD / Blu-Ray, le 19 novembre) est donc un film qui tente de capter ce que fut ce moment exceptionnel – Hugo Cassavetti, l’un des rares journalistes français présents, a eu l’occasion de raconter ce moment ici. Le réalisateur, Dick Carruthers, a choisi une approche très classique : le film commence au début du concert et se termine au moment du salut final après le double rappel Whole Lotta Love / Rock And Roll. Entretemps, pas beaucoup de fioriture, peu de plans de foule, juste quelques inclusions de vidéos amateures prises depuis le public. Mais un montage presque basique de ce qu’il y avait à voir ce soir-là : des musiciens visiblement heureux de se retrouver, aussi bien sur le plan humain que musical. Car passé quelques moments de flottement au début, on voit le groupe littéralement se souder et reprendre pied devant la batterie de Jason Bonham, qui avait la lourde tâche de remplacer son père. Et l’on voit alors les quatre musiciens se détendre progressivement, se sourire, s’encourager mutuellement. Et retrouver la mystérieuse alchimie qui fit de Led Zeppelin sans doute le meilleur groupe du monde dans les années 70, avec des moments, qui même par écran interposé, donnent la chair de poule, comme l'exécution de No Quarter ou les premières notes de Kashmir. Oui, ce soir-là, ce n’était peut-être pas le meilleur concert de leur vie, mais ce fut un concert joyeux, plein de bonnes vibrations. Et ce sera tout simplement peut-être le dernier concert de Led Zeppelin...



Quelques minutes après la diffusion du film, les mêmes journalistes étaient conviés à une conférence de presse dans les salons victoriens de l’ancien grand hôtel du 8, Northumberland Avenue. Salons décorés pour l’occasion de grands posters Led Zep et balayés de spots de lumière verte rappelant l’affiche de Celebration Day. John Paul Jones, Jimmy Page et Robert Plant répondirent pendant quarante minutes, sans trop forcer, aux questions de la salle. Voici ici retranscrite une (bonne) partie des échanges.

Quels sont les souvenirs qui vous restent de cette soirée ?
John Paul Jones : Je me souviens surtout que l’on s’en est sorti ! Oui, cela s’est bien passé, mais ce fut un vrai soulagement lorsque ce fut terminé
Robert Plant : (...) Ce fut effectivement assez miraculeux…Mais on s’est bien amusés.
Jimmy Page : Je me souviens d’avoir monté les marches vers la scène, et je me souviens du moment tout à la fin du concert… mais tout ce qu’il y eut entre les deux est passé très très vite… Mais je sais ce que l’on a voulu faire ce soir-là, c’est montrer aux gens qui peut-être ne connaissaient pas Led Zeppelin pourquoi nous étions ce que nous étions.

Pourquoi avez-vous commencé par le morceau Good Times, Bad Times ?
JPJ : C’est le premier morceau de notre premier disque, cela faisait sens… Mais j’avais oublié combien le riff est dur à jouer et après je l’ai regretté ! Mais au final on l’a bien joué, c’était un début galvanisant.
RP : C’est un morceau concis, donc c’était bien de commencer par ça. A la fin du morceau, il y eut un regard entre Jimmy et moi, parce qu’il y a une partie de guitare, puis une partie de scat vocal, puis la guitare, et il avait envie que ce genre de groove puisse partir assez tôt dans le concert.
JP : Je pense que, parce que les gens ne savaient pas ce qu’on allait jouer, ils se demandaient bien par quoi on allait commencer. Et on peut imaginer que Good Times Bad Times est l’un des derniers choix auquel ils auraient penser. On voulait les surprendre, qu’ils se demandent : « Ah, c’est ça leur premier morceau, mais alors, ce sera quoi ensuite ? »



Qu’avez-vous pensé de la prestation de Jason Bonham ?
JP : Il a été absolument monumental, depuis les premières répétitions jusqu’au concert de l’O2. Il a été incroyable, très enthousiaste... sans parler qu’il avait une vraie connaissance de ce qui fonctionne dans Led Zeppelin. C’était vraiment merveilleux d’avoir pu travailler avec lui et d’avoir joué un concert entier, personne d’autre n’aurait pu le faire.

Vous avez joué Stairway To Heaven, et pourtant, Jimmy et Robert, vous n’avez pas le même regard sur cette chanson...
RP : Disons que j’ai un peu de mal avec les paroles par moment. La construction musicale est hors pair, mais peut-être que je n’ai pas la même haute opinion des paroles... Peut-être que je suis toujours en train d’essayer de comprendre ce que j’ai voulu dire en les écrivant ! (rires)

Pourquoi avez-vous attendu cinq ans avant de sortir ce DVD ?
JPJ : Cinq ans... c’est cinq minutes, en temps zeppelinien !

Quel est le premier morceau répété pour ce concert de l’O2 ?
JP : Jason avait demandé que l’on joue Houses of the Holy, sans trop savoir pourquoi... Peut-être parce que c’est l’un des plus compliqués à jouer, pour chacun d’entre nous, donc c’était un bon échauffement, un bon moyen de rentrer dans le groove.
JPJ : Jason était super, parce que l’on a toujours fait évoluer les morceaux que l’on jouait avec Led Zeppelin, on finissait une chanson de manière particulière pour enchaîner avec la suivante... Et donc là, on jouait quelque chose, et on se souvenait plus exactement comment terminer. Alors on se tournait vers Jason, qui nous disait : « En 71, vous la terminiez comme ci, en 73 comme ça... » Il a vraiment une connaissance encyclopédique de nos moceaux.

Est-ce qu’à un moment pendant le concert, vous vous êtes dit : « J’aimerais bien faire d’autres concerts » ?
RP : Vous avez vu le film ? L’avez-vous aimé ? Alors, c’est que l’on a fait notre boulot.

Comment envisagez-vous le film ? Comme la représentation d’un bon moment, ou une sorte de testament ?
JP : Plutôt comme quelque chose à valeur testamentaire, parce qu’il montre ce qu’on était ce jour-là. Il faut tout de même noter que derrière l’idée de jouer à l’O2, il n’y avait pas l’intention au départ de faire un DVD. C’est parce que l’on avait toutes ces images projetées derrière nous, et tout cette production vidéo réalisée par Dick Carruthers, que l’on a pensé que cela faisait sens de l’enregistrer. Souvenez-vous que l’on jouait un concert unique, et que l’on ne savait pas si l’on n’allait pas se planter une demi-douzaine de fois pendant les morceaux.

Est-ce que le DVD a été réarrangé ?
RP : On ne va pas vous le dire, vous avez un de ces culots ! (rires) On a été parfaits... Plus sérieusement, et pour être honnête, je crois qu’on a dû retravailler la voix à la fin de Kashmir, parce que je n’avais plus de souffle. Il n’y a qu’un nombre fini de longues notes que l’on peut chanter à la suite...
JP : Oui, on peut dire qu’il y a eu quelques réarrangements, mais vraiment le minimum par rapport à ce qui peut se faire ailleurs. Le concert a été ce qu’il a été. Et il n’y avait pas grand-chose à refaire, parce que l’on s’était bien débrouillé au départ.
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